Touraine 1979, un rallye du Championnat de France en VW Golf GTI
Un souvenir personnel, juste après l’arrivée d’une ES.
Contrairement à mon navigateur, Bernard Pesnel (en combinaison blanche), je n’ai pas encore retiré mon casque. La scène ne se déroule pas lors d’une épreuve tout-terrain, ni d’un rallye sur terre, mais pendant le Touraine 1979. Une édition bien arrosée...
Nous étions très jeunes à l’époque. J’avais couru en côte en 1976 (4 épreuves sur une Opel Ascona SR), puis effectué une saison complète en Golf l’année suivante. Une saison où je m’étais fait énormément plaisir, avec 7 victoires de classe en 11 courses.
L’appel du rallye
1978 s’était résumée à une saison quasi blanche. tentative avortée de programme comportant plusieurs rallyes avec une autre auto, grosse sortie au printemps en tentant d’en faire trop avant de l’avoir en main et de l’avoir adaptée à mon pilotage (ou de m’être adapté à ses exigences). Emploi du temps compliqué car j’effectuais mon service national... En fait, je ne me plains pas de ces 12 mois à l’armée, mais je mentionne seulement que les contraintes inhérentes à cette année au service de la Nation ne favorisaient pas la pratique du sport automobile pour un amateur qui ne cherchait pas à devenir pro. Et ce malgré des chefs compréhensifs et des copains sympas et arrangeants lorsqu’il s’agissait de fixer des week-ends de permanence au quartier.
Retour à la vie civile le 30 septembre 1978 et décision de repartir en VW Golf GTI pour la saison 1979. Je débute la saison au Côte Fleurie, navigué par Didier Caradec. Un câble d’accélérateur cassé nous retarde une première fois. Nous devons nous arrêter en pleine spéciale. Le problème se reproduit sur le routier et nous coûte une pénalité car nous pointerons avec un retard significatif après la réparation.
Trois semaines plus tard, j’arrive au Touraine bien décidé à prendre ma revanche. Didier pilote cette fois une Capri 2600 RS groupe 5. Je pars avec Bernard Pesnel, un copain connu à l’armée que la course intéresse beaucoup. Les reconnaissances se sont bien passées, sur le sec. Mais voilà, le dimanche matin, jour du départ du rallye, il pleut des cordes. Ce n’est que mon deuxième rallye au volant. J’ai peu roulé sous la pluie. Juste deux montées en côte les années précédentes... Nous n’avons pas de pneus pluie, juste des mixtes. Quant à Bernard dont c’est la première course, il va apprendre « le métier » dans des conditions difficiles. Au début de l’épreuve, nous avons l’impression de voir des voitures sorties de route partout, dans les champs, dans les fossés... De très bons équipages figurent parmi les piégés. Nous nous faisons plusieurs frayeurs.
Nous irons toutefois jusqu’à l’avant-dernière boucle et commençons à espérer voir l’arrivée. Mais voilà, dans cette ES, je me laisse surprendre dans une épingle malgré la mise en garde de Bernard. Sous-virage, fossé dans lequel nous restons coincés plus de six minutes. Fin d’ES très prudente car la voiture part dans tous les sens. En fait, les dégâts ne sont pas importants. Le train avant est déréglé et il y a de la terre – enfin, de la boue partout sous la voiture -, ce qui explique que la Golf ; d’ordinaire si saine, soit devenue imprévisible. Nous ne repartirons pas pour la dernière boucle. Déception et quelques satisfactions quand même. Nous avons participé à la même épreuve que les Andruet, Mouton, Clarr, Vincent, Ravenel... Un jour, forcément, nous ferions beaucoup mieux ! Mais la suite, c’est une autre histoire...
QUELQUES LIENS
David Sarel, son premier Rallye des vins de Touraine http://bit.ly/17ZTQTh
Au volant de la VW Golf GTI première génération http://www.designmoteur.com/2016/04/vw-golf-gti-annees-70/
Pourquoi choisir une VW Golf GTI première génération dès sa sortie http://bit.ly/2cjhbqI
Le blouson vert de Ronan, futur gentleman driver http://bit.ly/2pXbeKh
De la piste au roman http://bit.ly/2hjfyxa
Thierry Le Bras